LA MÉMOIRE
Dans les années qui suivent la Libération, toutes les mémoires ont droit de cité, et singulièrement la mémoire de la Résistance.
Dans les manifestations, on commémore au début le « groupe Manouchian-Boczor ».
Pourtant, grâce à la poésie avec Aragon, et à la chanson avec Léo Ferré, Manouchian entre dans la mémoire collective des Français.
Dans cette période émerge dans l’espace public une mémoire juive, consolidée dans les années suivantes par la nouvelle centralité mémorielle de la Shoah.
La résistance des Juifs, notamment étrangers, quitte alors le cadre communautaire qui était le sien.
Avec Missak, accompagné de Mélinée, c’est le premier résistant étranger et le premier résistant communiste à entrer au Panthéon le 21 février 2024.
Avec lui ce sont les 23 accusés du procès qui sont honorés, comme en témoigne une plaque qui leur est dédiée et, plus généralement, ce sont tous les étrangers qui ont été si nombreux dans la Résistance.